« La mort aux trousses », « Les oiseaux » ou encore « Sueurs froides », tous ces films comptent une héroïne blonde et loin d’être ingénue… Mais qui sont donc ces « blondes hitchcockiennes » ? Je vous livre ici leurs codes et leurs traits caractéristiques. A vos blocs-notes, il y a de la source d’inspiration dans l’air.
Hitchcock préfère les blondes (enfin, pas toutes)
On peut dire qu’Alfred Hitchcock aimait jouer sur la différence. Alors que les pin-up sont au sommet de leur gloire, le réalisateur refuse de donner un rôle à Marilyn Monroe sous prétexte qu’elle a « le sexe affiché sur la figure ». On comprend alors mieux ce que recherche Hitchcock : des femmes raffinées, sexy et discrètes. Si elles ont de nombreux points communs, chaque actrice a donné un peu d’elle pour construire le fantasme de la « blonde hitchcockienne ». La première à apporter sa touche était June Tripp en 1927, elle a été succédée entre autres par Kim Novak, Eva Marie Saint et Janet Leigh.
Des héroïnes paradoxales
«Les femmes sont comme le suspense. Plus elles éveillent l’imagination, plus elles suscitent d’émotions.» Alfred Hitchcock
Fasciné par les blondes (on peut même dire qu’il était à la limite du fétichisme ce bon vieux Al’), elles ont toutes une peau claire et parfois quelques tâches de rousseur. On pourrait croire que ces poupées de porcelaine sont douces à l’image de leur beauté mais elles sont tout l’inverse… Hitchcock se plait à leur faire incarner le mal. Tour à tour voleuses, psychopathes ou espionnes, elles représentent tous les vices. Côté séduction, on reste sur le même schéma : froides mais brûlantes, les femmes chez Hitchcock cachent bien leur jeu…mais sont de vraies bombes à retardement.
Les actrices devenues icônes
La poupée bourgeoise d’Hitchcock est en fait un idéal monté de toutes pièces par le réalisateur. Hitchcock s’amuse à modeler ses actrices, il dit même préférer les femmes nordiques aux latines, parce qu’elles savent moins mettre en avant leurs avantages… La seule avec laquelle il n’aura rien eu à faire était Grace Kelly, la princesse représentant tout ce dont il rêvait : « un volcan sous la neige ». S’il en faisait ce qu’il voulait à l’écran, la réalité était toute autre : épris de chacune de ses muses, le malheureux Alfred a essuyé bien des refus…
Lisa (Grace Kelly) dans « Fenêtre sur cour », Eve Kendall (Eva Marie Saint) dans « La mort aux trousses » ou Marion Crane (Janet Leigh) dans « Psychose »… Qui est votre blonde hitchcockienne préférée ?
2 Comments
Superbe article! Je crois que ma blonde hitchockienne préférée c’est Tippi Hedren, j’ai tellement bien aimé « les oiseaux »!
C’est l’une des premières blondes hitchockiennes… pour l’anectode, Hitchcock avait flashé sur elle alors qu’elle jouait dans une publicité et il a littéralement lancé sa carrière d’actrice en un seul (mais mythique) film.